« J’ai grandi bercée par le rythme annuel des travaux viticoles, les rires des vendangeurs, et les odeurs de la cave. Réellement. Ma grand-mère nous emmenait en brouette faire le tour des vignes, pour finir dans son potager. Mon grand-père nous laissait explorer la cave. Mon arrière-grand-mère, Léone, nous emmenait dans la parcelle Le Haut des Dimanches après l’école pour y retrouver mon arrière-grand-père. Nous attendions impatiemment le temps de la vendange, car c’était un réel moment de joie et de partage, avec les grandes tablées et les heures passées à cuisiner ! » De cette enfance, Nathalie en tire une grande curiosité et générosité humaine. Elle aime les gens, les rencontres, le partage. C’est ce qui l’amène, dans un premier temps, à l’étude puis l’enseignement des langues étrangères.
« Parler d’autres langues est, pour moi, une autre manière de découvrir l’autre. Cela permet d’échanger autrement, d’accéder à son univers, et de voyager ! » Lorsqu’elle fait le choix, en 2001, de revenir sur le domaine familial, cette ambition de la quitte pas : « Ce qui m’a tout de suite animé, c’est de partager mon métier, notre histoire, notre univers. Le Champagne, ce n’est pas seulement un produit. C’est une culture, un rapport à la terre, une succession d’hommes et de femmes qui ont construit toute une profession. Je voulais faire découvrir cela. En parler. Le partager avec nos consommateurs. Aller au-delà du plaisir de la dégustation ! » C’est ainsi que, rapidement, elle met en place des propositions œnotouristiques : hébergement, animations, dégustations, etc. Autant de possibilités de rencontrer, partager et valoriser cet héritage auquel elle est tant attachée.


Mes grands-parents, mes parents ont construit notre domaine. Chacun a apporté un morceau de lui. Je considère que c’est une vraie chance de prendre la suite, de poser ma pierre, d’être un lien entre ceux qui m’ont précédée et ceux qui me succèderont !